sortie le 25 janvier 2025

Nicolas GROS
Nicolas Gros
Facilitateur graphique depuis plus de 20 ans et formateur.
Auteur d’un ouvrage intitulé “Le Grand livre de la facilitation graphique”
Son site
Voici quelques extraits du podcast :
« J’ai rencontré la pensée visuelle quand j’ai rencontré des équipes qui étaient animées par CAPGEMINI … avec la méthode ASE, une méthode dans laquelle on crée les conditions pour que les gens collaborent pour résoudre des problématiques complexes. » « En 3 jours, on leur permettait de résoudre un problème avec tous les acteurs du projet. »
« J’ai eu l’impression de découvrir un monde complet de perception, de compréhension, une profondeur dans les choses qui m’a fait juste décoller. » « Dans cette caverne, il y avait plein de joyaux et il y en a un qui m’a particulièrement attiré l’œil : c’était le visuel, comment le visuel va aider les gens à mieux échanger, mieux comprendre, mieux décider, mieux arbitrer, mieux imaginer
« Dans le style graphique, je ne pense pas avoir tant évolué que cela par contre j’ai eu des va y vient entre deux pôles extrêmes entre pas de dessins et trop de dessins
« Il y a beaucoup de choses qui se passent autour du visuel et on en fait tout un plat alors que le sujet n’est pas le visuel mais l’impact qu’à le visuel sur la pensée, sur un groupe ; Et c’est cet impact qu’on va chercher à travailler, à créer, à mitiger, à gérer, c’est cela la facilitation, sinon c’est juste du graphisme ou de l’illustration»
« Si tu n’as pas une intention de facilitation, si tu n’es pas là pour le groupe
« Ce que tu produis en doit pas être le visuel mais l’impact qu’aura le visuel sur le groupe »
« il me parait important de distinguer ce qui est du moyen, de l’objectif, de la méthode »
« C’est non pas l’effet Ouahhou mais Ah Ouais ! au sens ah ok maintenant j’ai compris»
« Je préfère rendre le sujet palpable, tangible, compréhensible, accessible pour que les gens puissent s’en saisir et qu’il le voit d’une façon qui les aide à avancer dans leurs compréhensions. Cela ne parle pas de sa qualité esthétique mais de sa qualité de sens »
« Je préfère un croquis tout pourri qui dénoue une discussion qu’un très joli dessin qui tue une idée. »
En parlant, on est sur un système très linéaire, on laisse l’auditeur assembler ce qu’on est train de se dire dans sa propre représentation et dans le sens que lui va créer et qui n’est pas forcément celui qu’on cherche à donner parce qu’on est limité par la forme linéaire, de la succession d’informations dans le temps par la voix »
Et quand tu écris, c’est pareil, tu es dans une description linéaire d’un sujet et cela a été très compliqué pour moi d’accepter un format linéaire alors que tout l’objet de la facilitation, c’est de comprendre un système et donc d’avoir une pensée systémique et faciliter l’accès au système. »
« (Au niveau de l’écoute lors d’une transcription visuelle d’une discussion en temps réel), entre le tout début et maintenant, c’est le jour et la nuit ! Avant je ne savais pas ce qu’il fallait écouter, on m’avait rien dit. (…) Depuis, plusieurs choses ont évolué, d’abord la préparation de mon écoute. La discussion prend corps dans une poupée russe de contexte. Si tu n’as pas analysé ces contextes en amont, il te manque des clés de lecture pour comprendre ce qui est en train de se passer. « « C’est comme si on calibrait son écoute grâce aux informations analysées que tu vas récolter avant , non pas ce que l’on va se dire mais pourquoi nous allons avoir cette discussion»
« Tiens quand j’entends quelque chose, quel sens cela peut avoir ? Quelle importance ?
« Comme tu sais que tu vas rentrer sur scène, il y a un certain stress inhérent à la situation. Personne ne sait ce qu’il va se dire et pourtant toi, tu vas devoir aider les gens et tu ne sais pas ce qui va être dit. Du coup, moi j’ai besoin de me rendre compte que les gens qui sont derrière moi, que je ne vais pas voir pendant que je capture, et bien que ce sont juste des humains ! » « Cela me permet de rentrer dans une présence de qu’il va se passer sinon j’ai tendance à fantasmer sur ce qui va se passer et à remettre une buche sur le bûcher de la peur. »
« Si la discussion tourne en rond ou se répète, … le fait de ne pas capturer a aussi un impact sur leur discussion. »
« J’ai tendance à penser la facilitation comme un jeu de systèmes, du coup le visuel que je produis est un acteur du système. Le visuel n’est pas un objectif mais un moyen et c’est le moyen que j’ai pour influencer le système. Je sais que j’ai une responsabilité et que j’ai une influence. La question, c’est comment je la conscientise pour cela soit d’un ordre qui est de la facilitation et pas de la manipulation oui qui soit du soutien ou de l’aide.»
« A partir du moment que le facilitateur est présent, il n’est pas neutre, il influence le système. »
« Le numérique, c’est moins ma tasse de thé, même si je travaille aussi avec ces outil, parce que ce n’est pas la même posture physique, on n’a pas le même rapport aux personnes, on n’est pas dans la même ambiance, le même type d’engagement. Après il y a des situations qui nécessitent que cela soit digital.» Avec le digital, il y souvent qu’un écran, on retrouve un canal linéaire où la cartographie disparait au profit d’une nouvelle. … Le support physique reste pour moi quelque chose d’incomparable »
« On parle souvent de simplification, de vulgarisation, si on simplifie un sujet, on ne permet pas à nos interlocuteurs de réfléchir dans la complexité du sujet. » « Si on simplifie, on va rendre les pensées simplistes. »
« Il ne s’agit pas de calquer une métaphore sur une situation si tu en arrives à déformer le sens de la situation pour que cela fonctionne avec la métaphore. »
«La réalité, on ne peut pas la représenter dans son entièreté. Qu’est-ce que je dois représenter de la réalité qui est nécessaire et suffisant pour le contexte et les personnes que je suis en train d’accompagner ? »
« la croyance fondamentale, c’est qu’il faut savoir dessiner. Pourquoi ? Parce que le visuel est prégnant, il est physique, il est visible. Donc, il prend une place, donc on a l’impression que c’est tout un sujet. Alors que lorsque regarde techniquement ce qu’il est nécessaire de réaliser graphiquement, il n’y a pas vraiment grand-chose, c’est très accessible. Tout l’enjeu est autre part, dans la posture, dans la sélection des informations, dans la compréhension des liens qu’on peut tisser. »
Rendez-vous samedi prochain !

![IMG_5631[1]](https://esimon-visuel.com/wp-content/uploads/2024/11/IMG_56311-scaled.jpg)
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